Polyclinique Santé Plus Granby - Une force d'équipe... Pour une vie active !

Nouvelles

Le syndrome de surentrainement, quand le corps dit: c’est assez !!!

L’activité physique est de plus en plus encouragée dans notre société.  Des conférences, des publicités, des événements sportifs en tout genre… de tout pour nous faire bouger! Il y a beaucoup d’effets positifs qui découlent de l’activité physique.  Mais un bon dosage est important : «Trop, c’est comme pas assez».  L’excès d’activité physique peut devenir nuisible à la performance et la santé de l’athlète.

Le syndrome de surentrainement est une condition médicale sérieuse définie comme une mauvaise adaptation de la physiologie du corps dans le cas d’excès d’activité physique sans repos adéquat.  Il entraine une diminution de la performance qui peut durer des mois et peut mener à la fin d’une carrière athlétique.  Seul le médecin peut poser ce diagnostic, car il faut tout d’abord exclure d’autres conditions médicales, par exemple: l’anémie, l’asthme et un trouble de glande thyroïde.  Le diagnostic étant posé, le plan de traitement sera alors établi avec le médecin.

La cause est encore incertaine.  Le syndrome d’adaptation générale de Seyle pourrait expliquer cette problématique. Il s’agirait d’un changement de la réponse hormonale habituelle qui viserait à contrer la perturbation causée par l’excès d’activités sans repos.  Plusieurs éléments sont alors dérangés dans l’organisme tel que le métabolisme, le système immunitaire, le système neurologique et la psychologie de l’athlète.  Ces altérations peuvent alors amener les symptômes suivants :

Symptômes plus communs dans les sports aérobiques
  • Fatigue
  • Dépression
  • Bradycardie
  • Perte de motivation

 

Symptômes plus communs dans les sports anaérobiques (ou d’endurance)
  • Insomnie
  • Irritabilité
  • Agitation
  • Tachycardie
  • Hypertension

 

Autres signes et symptômes pouvant être présents
  • Anorexie
  • Perte de poids
  • Diminution de concentration mentale
  • Muscles tendus, lourds et endoloris
  • Anxiété
  • Éveil sans sensation de rafraichissement

Traduction libre du tableau de Kreher JB, Schwartz JB. Overtraining syndrome : a practical guide. Sports Health. 2012;4(2) :128-138

Prévention

Il faut donc être vigilant avec un athlète qui a un haut débit d’entraînement. On mise alors sur la prévention de ce syndrome.  Dans un contexte d’entrainement intensif, on doit :

  • S’assurer d’un repos adéquat: se reposer entre les séances et aussi prévoir une période de repos durant l’année.
  • Monitorer la condition physique: vérifier les variations possibles du poids; mesurer la fréquence cardiaque régulièrement (par ex. : le matin, à l’effort, ainsi que la fréquence cardiaque maximale); effectuer un test de performance sur une base régulière et comparer les résultats.
  • Favoriser la discussion: échanger sur différents sujets concernant l’athlète. Ceci doit se faire entre entraineurs, médecins, professionnels de la santé et athlètes pour mettre en place de saines habitudes de vie. Les thèmes alors abordés seront : l’humeur,  la nutrition, le sommeil, l’environnement et la santé du corps.

 

Ceci étant dit, la pratique de l’activité physique régulière demeure essentielle pour un bon équilibre de vie et on continue de prôner son importance. Alors, 1-2-3 : bougez !!

 

Par Marylène Gagné, pht

 

Bibliographie :

KREHER B, Jeffrey. Diagnosis and prevention of overtraining syndrome : an opinion on education strategies (2016). Open Access J Sports Med, 7, 115-122.

Dr Ouellet, Jérôme. (). Communication présentée à la conférence, Hotel Universel de Montréal.         

Morin, M.-H.,Clément, M. et Levesque, A. (2015, mai). Sortir du cadre : pour une vision inclusive des acteurs et services de la première ligne en santé mentale. Communication présentée au 83e congrès de l’ACFAS, Rimouski, Québec. Résumé repéré à http://www.acfas.ca/evenements/congres/